Des chercheurs argentins ont réussi à capter, traiter et compresser les gaz émis par les bovins pour les transformer en source d’énergie. La lumière, la chaleur, les réfrigérateurs et même les voitures pourraient fonctionner grâce à ce biocarburant.
En Argentine, les vaches produisent 30% des gaz polluants selon une étude réalisée par l’Institut national de technologie agricole (INTA). Les expériences menées sur une douzaine de vaches ont montré que les bovins produisent entre 800 et 1000 litres par jour d’émissions de méthane.
Après avoir fait ce constat, les chercheurs de l’INTA ont réfléchi à un moyen de récupérer ces gaz digestifs pour en faire une nouvelle source d’énergie. L’initiative visait à réduire la quantité de gaz à effet de serre rejeté dans l’environnement en prenant soin de ne pas maltraiter les vaches. Selon un rapport de la FAO, les émissions associées à l’élevage comptent pour 14,5% de toutes les émissions d’origine humaine, les principales sources sont celles produites lors de la digestion des vaches (39%) et la décomposition du fumier (10%).
Un problème transformé en solution
« Comme les bovins émettent des gaz à effet de serre, nous proposons une forme économique et pratique pour récupérer ces gaz et les réutiliser comme source d’énergie » a expliqué Guillermo Berra, coordinateur du projet. Les chercheurs ont mis au point un appareil, le digesteur, qui pompe directement le gaz digestif dans la panse de l’animal grâce à un système de canules. « La quantité de gaz collecté varie en fonction de la nourriture ingérée et de la taille de l’animal : une vache adulte émet environ 1200 litres de gaz par jour, dont 250 à 300 litres sont du méthane » ajoute Guillermo.
Les flatulences sont stockées dans un réservoir en plastique attaché sur le dos des bovins avant d’être recueillies. Le méthane est alors séparé des autres gaz et comprimé. Il peut ainsi servir à faire fonctionner divers appareils. L’un des chercheurs estime que les gaz produits en une journée pourraient faire fonctionner un frigo de 100 litres pendant 24 heures. Le méthane recueilli pendant une semaine pourrait également faire rouler une voiture sur 100 kilomètres.
« À l’heure actuelle, ce n’est pas une source d’énergie très pratique, mais si on se projette en 2050, quand les réserves de combustibles fossiles se seront taries, c’est une alternative », se félicite l’INTA.
Source : CitizenPost.fr via INTA
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